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488                 LE PÈRE DE LA CHAIZE.
et à ceux qui aiment notre Ordre, une joie qui a augmenté la
mienne.
   Mais, quoique en cette affaire j'aie peu ambitionné la louange
des hommes, et que mon unique soin ait été de plaire à Dieu
seul, dont la gloire et le service étaient surtout en question, je
ne laisse pas pourtant de me réjouir d'avoir pu être agréable,
en cette occasion, à votre Paternité.
   Toutes les fois et partout où il lui plaira de se servir de moi
dans notre intérêt commun et de me dicter ses ordres, elle fera
l'expérience de mon zèle et de mon dévoûment.
   Je la prie instamment de daigner user de moi le plus souvent
possible ; je lui souhaite une heureuse et favorable année, et je la
supplie de toute mon âme de ne pas m'oublier dans ses Saints
Sacrifices.
                                   De Votre Paternité, etc.

   Les deux dépèches suivantes sont relatives à un débat qui s'é-
tait élevé entre les Jésuites et M. de Sèves de Rochechouart,
cvêque d'Arras. Nous n'avons pu en découvrir l'origine et nous
ignorons comment tout se termina, mais comme ces dépêches
sont pour nous une nouvelle preuve de l'esprit de conciliation
que le Père de la Chaize ne cessait d'apporter dans les affaires
qui intéressaient la religion et la discipline ecclésiastique, nous
n'avons eu garde de les omettre. L'évêque d'Arras était forte-
ment soupçonné de jansénisme. Lorsque l'assemblée générale
du clergé., qui eut lieu en 1700, eut pris des mesures pour
purger le royaume de cette secte, on remarqua, dit malicieu-
sement le P. d'Avrigny, « que cette malheureuse engeance se
retira comme de concert dans le diocèse d'Arras. »

      Au Très-Révérend Père Jean-Paul Oliva, Général de la
                     Compagnie de Jésus.

                                    * Paris, le 10 juin 1678.

  A mon retour du camp où se trouvait Sa Majesté, j'ai passé
par Douai. Là, j'ai appris du R. P. Provincial de la Flandre fran-