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454 BIBLIOGRAPHIE- En présence d'une tradition aussi constante, nous n'hésite- rons pas avec Saint-Julien de Balleure à « accorder deux Bo- sons. » Que le personnage enterré à Charlieu fut donc le père môme du roi Boson ou son ayeul maternel le comte Boson, père de la reine Theutberge et de la femme qu'avait épousé le comte Buvin ou Beuves, il n'est pas surprenant que ce monarque ail été prodigue de ses bienfaits envers un mo- nastère dépositaire d'une cendre chérie. aussi, voyons nous Boson, six semaines après son élection au concile de Mantaille, accourir à Charlieu et faire trêve aux préoccupations qui l'agitaient pour souscrire une charte en fa- veur de celte abbaye. Dans cette charte, donnée à la requête du comte Siwalde, celui de ses fidèles ou capitaines auquel était confiée la protection du monaslère avec la garde du château voisin, le nouveau roi gralifie les moines de Charlieu de la petite abbaye de Saint-Martin-de-Regny et de toutes les églises qui en dépendaient. Elleesl datée du monastère même, le 2 décembre 879, l'an premier du règne de Boson (1), date empruntée, comme nous l'avons dit, par Guillaume Paradin pour authentiquer sa supercherie. A cette donation, il faut ajouter, d'après une charte de confirmation de Philippe- Auguste, celle de l'église deSainl-Nizier-de-Lestra et plusieurs autres sans doute qui ne sont point parvenues jusqu'à nous. Ces libéralités de quelque nature qu'elles aient été furent assez importantes pour le faire regarder comme l'un des fondateurs de l'abbaye, et lorsque, vers la fin du XIIe siècle, on cons- truisit le portail de l'église , on eut soin d'y placer en regard l'une de l'autre les statues de l'ôvêque Ralbert et du roi Boson, par Pierre de Sainct Julien , de la maison de Balleurre, Doyen de Chalon. Paris, 1 5 8 1 , in fol. p. 511. (1) Caria Bosonis régis monastcrio Cariloci. Bibliotheca Seliusiana » p. 375.