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BIBLIOGRAPHIE. 4'j 1 Pères composant celte assemblée, la confirmation authentique, du nouvel établissement. Nous ne suivrons pas M. Desevelin- ges dans l'analyse de cet acte, qui se termine comme tous ceux de la même époque , par des formules comminatoires, vouant à la damnation éternelle les impies qui tenteraient d'en violer les dispositions et de frustrer les moines des propriétés qu'il leur garantit. « Ces solennelles déclarations , ajoute M. Desevelinges, n'arrêtèrent point le duc Boson , beau-frère de Charles-le Chauve. Devenu gouverneur du Lyonnais et du Maçonnais , il s'empara de plusieurs abbayes de ces pays, ou du moins il prélendit jouir, à titre de bénéficier, des terres qui en dépen- daient. L'abbaye de Charlieu fut de ce nombre; il la tenait encore , sur la fin de 879 , après qu'il eût été élu roi de Pro- vence. Mais étant venu à Charlieu , il y tomba dangereuse- ment malade; craignant de mourir, il donna au monastère la déclaration suivante, sous forme de testament. « La cupidité des séculiers est tellement insatiable, qu'elle ne peut être contenue que par l'amour de la patrie éternelle, ou la crainte du jugement futur ; en sorte qu'ils ont l'au- dace de s'emparer, non seulement du bien des pauvres, mais aussi de ceux des Églises, ce que moi, Boson, pécheur , je confesse avoir fait. Revenant à moi et prenant en considéra- tion la sévérité du Souverain Juge , je désire rendre à l'ab- baye de Charlieu tout ce que je lui ai enlevé et lui donner de mon bien pour les besoins de la maison. Je prie mes héri- tiers d'observer ce testament, daté de l'an premier de mon règne et fait publiquement à Charlieu, » « Par ce testament, comme il l'appelle, Boson renonce à ses possessions illégitimes. Par un autre acte du même jour ou du lendemain, il satisfait au désir qu'il avait manifesté de réparer le mal qu'il avait fait par une libéralité , etc. » M. Desevelinges s'est laissé induire en erreur par Guillau-