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320                     HISTOIRE DE CHARLIEU.

eu lieu jusque-là, ils établirent un nouveau système de percep-
tion et de payement (1). Les impôts devaient être levés sur les
contribuables et distribués aux gens de guerre par des receveurs
et trésoriers à la nomination des Etats, sous la direction de deux
receveurs généraux, également choisis par les Etats. Les rece-
veurs généraux et particuliers étaient placés sous la haute sur-
veillance d'une commission de neuf généraux et surintendants
élus par l'assemblée entre ses membres, trois clercs, trois nobles
et trois bourgeois, lesquels ne devaient avoir aucun maniement
d'argent.
   Dans ce nouveau système, la France fut d'abord divisée en
quatre grandes circonscriptions financières, à la tête de chacune
desquelles se trouvait un général des finances : de la vint le nom
de généralité. Chaque généralité fut subdivisée en un certain
nombre d'arrondissements, où la perception fut confiée à des
gens élus par les Etats : de là vinrent les élections. La féodalité
ayant brisé toute hiérarchie administrative, on renonça à pren-
dre les divisions politiques pour base des nouvelles circonscrip-
tions ; afin de rendre la perception plus facile, on convint de la
faire par diocèse : ainsi chaque élection comprit d'abord, autant
que possible, une circonscription diocésaine ; mais cela ne fut
pas toujours possible. Ainsi, la Dombes, la Bresse et le Bugey,
quoique faisant partie du diocèse de Lyon, ne contribuèrent
évidemment pas à l'impôt voté par les Etats Généraux de France,
puisque ces pays dépendaient encore politiquement de l'Empire.
Mais alors Mâcon et Lyon appartenant tous deux à la couronne
de France, il était indifférent pour elle que Charlieu payât l'im-
pôt ici ou là, et dans cet état des choses on dut préférer Mâcon.
Mais, à partir de 1435, le roi ayant cédé le comté de Mâcon au
duc de Bourgogne, Je chef-lieu financier de Charlieu, qui restait
à la France, ne pouvait plus être Mâcon : c'est pourquoi cette
petite ville fut rattachée à Lyon, dont elle a toujours dépendu

   (1) Voyez le travail que j'ai publié sur ce sujet dans le Journal de Mont-
brisort, du 20 décembre 1845, cl qui a été imprimé à part sous le titre :
Attire révolte i) Monlbrison en 1358, in-8. 1845.