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      HISTOIRE DE GHARLIEU
                               ( Suite et fin).




   Quant aux autres griefs du prieur, les enquêteurs déclarèrent
qu'ils ne leur paraissaient pas parfaitement établis, et renvoyèrent
de nouveau les parties devant la cour locale : « De rescossis vero
et aliis injuriis quas prior imponebat ipsis burgensibus, nichil est
plene probatum ; ducat ipsos per jus in curia sua super Mis et
aliis (1). »
   Cette décision prouve qu'il faut se défier de l'exactitude du
factum des moines. Si nous connaissions la réplique des bourgeois,
peut-être seraient-ils complètement lavés des reproches qu'on
leur fait dans cette pièce (2).
   La cause revint donc devant le tribunal local ; mais le parlement
eut soin de déléguer le bailli de Mâcon pour la juger, afin d'as-

   (1) Olim, t. I, p. 97.
   (2) Nous donnons ci-dessous la copie exacte de ce document, qui se
trouve aux archives générales de France, J. 824 (supplément au Trésor
des chartes ). Cette pièce n'est pas datée ; mais par la forme de l'écriture
on voit qu'elle est du milieu du xm e siècle. C'est l'original même des do-
léances remises par le prieur au parlement, à l'occasion du procès de 1259.
Pour la clarté du récit, j'ajoute des numéros d'ordre aux alinéas, que je
conserve tels qu'ils se trouvent figurés sur le document même, lequel est
plein de ratures et de corrections, et en quelques endroils difficile à lire.
   De injuriis   ab burgensibus    Kariloci   ecclesie Kariloci        illatis.
   t. Cum burgenses Kariloci insultum fecissent quibusdam mililibus et
ballivis domini Bellijoci et eos verberassent, vulnerassent, et ob hoc ipsis
burgensibus gravia dampna eminerent, ipsi burgenses compromiserunt in
quosdam de injuria supradicta, et rogaverunt instanter priorem ut pro eis
plegiaret quod arbilrium observaient, promitlentes ipsi priori quod cum
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