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268                  HISTOIRE DE CHARLIEU.
la charte d'affranchissement n'en parlant pas, le parlement fit
droit à la réclamation du procureur du prieur. Il déclara que le
pouvoir du procureur de la ville était irrégulier, que les bourgeois
étaient en défaut, et que les moines avaient le droit d'exiger d'eux,
pour cela, une amende ; en conséquence, il les renvoya devant
la cour du prieur. « Dictum fuit quod procuralio est insufficiens,
et sunt hommes in defectu , bene pétant abbas [prior) et mona-
chi emendam suam super hoc, in curia sua, ab ipsis homini-
bus (1). »
   Après cette décision, le prieur ne se trouva pas plus avancé
qu'auparavant, car elle n'avait donné nulle force à ses jugements.
Aussi fut-il obligé de recourir encore à la cour du parlement à
propos d'un nouveau grief qu'il reprochait aux bourgeois, et dont
j'ai déjà eu occasion de parler. Il avait fait crier son ban dans la
ville au mois de mai 1239, afin de pouvoir écouler son vin de
préférence à tout autre, suivant l'usage ; mais les bourgeois n'a-
vaient tenu aucun compte de sa proclamation, et avaient continué
à vendre le produit de leurs vendanges sans se préoccuper de ses
plaintes et de ses jugements. Il les appela donc au parlement
pour y être condamnés comme violateurs de son ban ; mais les
bourgeois prouvèrent que c'était lui qui avait tort, ayant exagéré
le prix de son vin , et il fut débouté de sa demande, sur ce chef,
par une décision du mois de novembre.
                                               Aug. BERNARD.

  (1) Olim, t. I, p. 458.



      ( La suite au prochain numéro ).