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478 LITTKRATUUi:. peut employer que des traits infimes. Aussi demande-l-il grâce pour les imperfections de son œuvre : At veniam, si qiiid peccaverit auctor, Largius expectat, dum res gravis ipsa récusât Esse i-esolvenda metrico vel carminé stringi. (Lib. VII, prolog.) Cum nichil in nostra perfectum conditione Noveris, huic operi veniam det quilibet ultro. (Lib. VI, prolog.) En réclamant l'indulgence du lecteur, il se défend surtout contre l'envie : Qucsimus ergo pie ne quis livoris occllo Detrahat inspecto eorrodens dente canino. (Lib. V, prolog.) Est ergo corrodere dente canino Dedecus hune librum snb tali scemate factum. (Lib. Hf, prolog.) Dans son 7" et dernier livre, il affecte des prétentions plus ambitieuses : * In sublime volet fixus stilus hactenus irais, Et prcrupla maris sicco pede transeal. transeal alpes Incedens pedibus metricis Nexibus artalum ( lisez arclalum) melrice compaginis istum Rethorico ritu florescere, elc. (Lib. VII, prolog.) Il est loin, malheureusement, de justifier toujours un pareil début. «L'auteur, dit M. Daremberg, appartient au cycle de Gilles de Corbeil ; mais il est loin cependant d'égaler l'espèce d'élégance et surtout la sévérité prosodique que Gilles re- cherche particulièrement... « ... Notre traducteur ne fait pas autant d'efforts, et il se contente ordinairement d'aligner les mots suivant les règles de la métrique, en se donnant carrière avec les licences au- torisées dans la poésie du moyen-âge. Toutefois, la versi- fication n'est pas sans mérite ; en général, elle est correcte et régulière (1). En somme le Pomna medicum se lit sans (I) Nous nous permettrons de faire quelque réserve sur ce point.