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ÉP1GRAPHIE LYONNAISE. 6?
chrétienne inédite qui n'existe plus aujourd'hui. L'exem-
plaire de la Bibliothèque impériale ne fournit aucun rensei-
gnement sur son histoire ; on ne sait par quelles mains il a
passé avant d'entrer dans l'immense dépôt de la rue Riche-
lieu. Un chiffre tracé sur le feuillet de garde semble annon-
cer que le précieux volume a été vendu trois francs.
Dans l'édition nouvelle que je vais donner bientôt du livre
de Spon (1), je m'abstiendrai de toute correction au style et
même a l'orthographe parfois étrange de l'auteur , pour con-
server au langage de l'illustre archéologue sa physionomie
originale. Guidé par les autographes que j'aurai sous les
yeux, ce sera la pensée même de l'auteur que je m'efforcerai
de reproduire. Ses intentions seront religieusement respec-
tées ; les passages qu'il a raturés n'existeront plus , à quel-
ques exceptions près ; ses corrections, additions et annota-
tions quelconques seront partout intercalées en leur lieu.
Ainsi, je m'attacherai à faire tout ce qu'eût fait Spon lui-
même, s'il eût vécu assez pour donner cette seconde édition.
Cependant, ma vénération pour son texte ne saurait aller
jusqu'Ã maintenir, dans les inscriptions antiques, des fautes
qu'il aurait fait disparaître bien certainement s'il avait eu
sous les yeux, comme ils sont sous les miens, les monu-
ments de notre Musée tumulaire du Palais-des-Arts ; toutes
seront soigneusement vérifiées et corrigées. Il y a dans le
livre de Spon quelques planches qui, au tort d'être mal des-
sinées et mal gravées, joignent celui de n'avoir aucun rap-
port avec les antiquités de Lyon. Je les remplacerai par des
gravures, en fac-similé, de quelques-unes des principales
(1) Elle paraîtra immédiatement après le Recueil complet des Plaisants
devis récités par les supposts du seigneur de la Coquille, aujourd'hui sous
presse et imprime sur papier de Hollande, par M. Perrin, avec ses carac-
tères seizième siècle, dans le format de la Pernette du Guillelqueje viens
de publier.