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54 ÉPIGIUPHIE LYONNAISE. réparation complète et je m'exécute très-volontiers ; ce qu'a fait Spon est fait avec soin, et, presque toujours, est irré- prochable. Une circonstance particulière m'a porté a reprendre mon premier projet, c'est la révélation de la présence, à la Biblio- thèque impériale , d'un exemplaire infiniment précieux de l'ouvrage de Spon, intitulé : Recherches sur les antiquités et curiosités de la ville de Lyon. L'auteur l'a fait interfolier de pages blanches sur lesquelles il a consigné, de 1673 à 1685 , les nouvelles découvertes en épigraphie, et surtout les cor- rections très-nombreuses qu'il avait l'intention de faire à son livre. J'ai été informé de cette découverte par quelques lignes de la première livraison de l'ouvrage de M. Le Blant sur les inscriptions chrétiennes, et surtout par une lettre de M. Léon Rénier dont j'extrais ce passage : « Permettez-moi de vous le dire , la publication d'une nouvelle édition du livre de Spon ne serait pas inutile. La ville de Lyon, qui fait si noblement et si grandement les choses, devrait subven- tionner un éditeur pour lui permettre d'entreprendre cette affaire (1). Spon est encore, à l'heure qu'il est, le plus savant antiquaire qu'ait produit la ville dfe Lyon ; j'irai même plus loin , sans crainte d'être contredit par les hommes les plus compétents , j'affirmerai que c'est le plus célèbre épigraphiste qu'ait encore eu la France. La Bibliothèque impériale pos- sède un exemplaire de son livre sur les antiquités de Lyon , que je viens d'emprunter et qui se trouve maintenant dans mon cabinet. C'est un exemplaire de bonnes feuilles , inter- calé de papier blanc , et qui a été relié immédiatement après l'impression , ainsi que le prouvent les maculatures dont la plupart des pages blanches sont couvertes. Cet exemplaire contient d'importantes corrections de la main de Spon. Tout le (1) Aucune subvention ne sera demandée à la ville de Lyon.