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                      LE PÈRE DE LA CHA1ZE.                         39
 Paternité, dont la première écrite avec une affection particulière,
 et dans sa langue natale m'a causé un plaisir d'autant plus
 agréable, que je puise toujours de nouvelles forces dans Votre
Paternité, qui non seulement nous rend Dieu favorable, mais
qui s'applique avec tant de soin à accorder de nouvelles grâces
à ceux auxquels nous nous intéressons.
   De jour en jour, la Providence m'accorde, ainsi qu'au Roi Très-
Chrétien, de nouveaux secours, et ce qui m'étonne au plus haut
degré c'est que les fureurs et le bruit de la guerre ne nuisent
en rien aux exercices de piété, de justice, de charité, non plus
qu'aux autres vertus de Sa Majesté.
   Ce n'est pas sans un vif chagrin que j'appris le mauvais état
de la santé de Votre Paternité ; je me réjouis aujourd'hui de son
rétablissement, bien plutôt pour moi et pour notre Ordre que
pour Votre Paternité même. Je prie Dieu qu'Elle se maintienne
toujours en santé, et je me recommande instamment à ses
saintes messes.
                                De Votre Paternité, etc.

  Bien que ces lettres du Père de la Chaize renferment plus d'un
détail qui, à première vue, pourrait paraître insignifiant, nous
avons cru devoir ne pas les mutiler. Les donner en entier nous
a semblé le meilleur moyen de le bien faire connaître.
                                        * Paris, le 17 août 1675.


Au Très-Révérend Père Jean Oliva, Général de la compagnie de
                          Jésus.
       Mon Très-Rcvérend Père.
   Quoique dé retour du camp depuis longtemps et que j'aie
reçu deux lettres de Votre Paternité, j'ai été si accablé d'affaires
en retard que je n'ai pu y répondre plus tôt. L'ordre que vous
me donniez dans la première, eu date du 25 juin, de réclamer
pour les Pères Procureurs espagnols des saufs-conduits, a été
exécuté lorsque j'étais à l'armée, et, le jour même où je reçus
une lettre du R. P. Assistant, relative à cette même affaire, j'ob-