Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
26 •                CORRESPONDANCE INÉDITE
Bailly de Bourg ou son lieutenant et gens du Conseil général de
la dite ville, salut. Par l'arrest dont l'extrait est cy attaché soubs
le contre scel de notre chancellerie donné en notre Conseil d'Es-
tat, ce jourd'huy, nous y estans, la Royne Régente, notre très-
honorée Dame et Mère, présente. Sur la requeste des habitans de
la ville de Bourg-en-Bresse, nous avons odonné que les délibéra-
tions prises au Conseil général de la dite ville les 12 décembre
1623 et dernier novembre 1638 seront exécutées. Ce faisant
que les PP. Jésuites exerçant à présent le collège de la dite ville
seront mis en possession d'icelluy. A ces causes , nous vous
mandons et ordonnons, chascun en droict soy, de faire régis-
trer le dict arrest et les présentes signées de notre main et
faire jouir les dits PP. Jésuites de l'effect d'icelluy, plainement,
paisiblement, cessant et faisant cesser tous troubles et empes-
chement au contraire, nonobstant oppositions ou appellations
quelconques et sans préjudice d'icelluy. Commandons au premier
notre huissier ou sergent royal sur ce requis de faire, pour l'exé-
cution du dit arrest, toutes significations et commandements ,
sommations et défenses, autres actes et exploicts nécessaires,
car tel est notre plaisir.
   Donné à Paris le dixneufième jour de mars de l'an de grâce mil
six cent quarante quatre et de notre règne le premier. — Signé :
LODIS , et plus bas par le Roy et la Royne Régente , sa mère.
— PHELIPEAUX.


   Le registre consulaire de la ville de Bourg (année 1644)
est l'écho fidèle de la satisfaction que l'envoi du brevet royal
répandit parmi ses habitants. Le premier mouvement de la
municipalité, à laquelle s'associèrent constamment les membres
du clergé, de la noblesse, de la magistrature ainsi que les
plus notables bourgeois, fut de rédiger une adresse de remer-
cîmenls à S. A. le prince de Condé, « puisque, porte le regis-
tre, non-seulement S. A. auroit daigné s'employer pour la ville,
mais encore l'autoit fait d'une façon toute particulière, ainsy
qu'on auroit escripl de Paris, et que sans son assistance on