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€tu5« littt'rotvf. VICTOR DE LAPRADE. PSYCHÉ.—ODES ET POÈMES. —POÈMES EVANGÉLIQUES. Cane rnihi et Musis , criait un jour, de sa place, un spectateur attentif à un joueur deflûteque le peuple assemblé dans le Cirque laissait se morfondre sans l'écouter. Chante pour moi et pour les Muses , ces paroles , ce n'est pas moi seul qui les répète à M. de Laprade, c'est chaque membre de ce petit groupe resté fidèle à la poésie au milieu du tourbillon du siècle. Ce groupe existe ; il n'est pas considérable sans doute ; mais j'affirme que rien de ce qui est empreint d'un peu d'originalité Jie passe sans qu'il le remarque aussitôt. Ni les grosses réputations acceptées du public , ni les succès en- flés par les journaux , ni la vogue, ni l'éphémère célébrité que tel romancier partage avec te! acteur, tout cela ne lui fait point illusion. Il savait , par exemple , que Marie était un charmant poème tout à fait à part dans notre littérature , avant même que le public eût appris le nom de M. Brizeux. On ne se doute pas de l'entente qui règne dans ce peljt monde-ilà sur les choses de l'esprit- Que l'un .vienne du Nord et l'autre du midi, dès le premier mot, ils s'entendent,