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438                        AUTOGRAPHES
comme ils disent orthographiée (1), dans laquelle est un espace en
blanc que la même plume remplit, suivant l'occurence. Or donc,
la version commune est « qu'il n'y a pas de fonds, et la raison de
circonstance est que la volonté formelle de S. M. est de ne rien
ajouter aux traitements d'activité, trop de ses bons serviteurs
étant sans récompense ni ressource. » Et voilà pourquoi, sans
doute, et par exemple, Àlissan Chazet, à qui d'ailleurs il est
échu de fort bons héritages et une riche veuve, a : 1° la Biblio-
thèque de Trianon ; 2° celle de Versailles; 3° la Recette de Valo-
gnes; 4° l'office de Censeur dramatique; 5° pension sur les
fonds spéciaux du ministère ; et 6°, je crois, pension sur la liste
civile. Me voilà cloué, pour deux semaines de suite, à la Biblio-
thèque avec mes 2,000 fr., parce que trois de mes confrères
cumulards et bien pensionnés d'autre part, ayant 4,000 fr. de
la Bibliothèque, sont appelés ailleurs pour d'autres emplois non
moins bien payés. Il faut avouer que votre Chambre a fait de
fort belles choses.... en paroles. Le bruit se soutient que nous
aurons le prince romain Polignac. Quant aux Jésuites et au clergé
jésuitique, les ordonnances du 16 juillet 1828 n'ont fait que le
rendre plus puissant. Il est le maître à tout jamais, et l'abbé de
Pradt a eu raison de dire, avant hier, que jamais,les puissances
n'avaient rendu Rome aussi puissante.
   Je reçus hier une lettre de M. Courtin qui, avec ses formes à
la Martignac, me demandait le Pape pour la fin d'août, en
douze ou vingt pages, et la Pragmatique en huit, pour une épo-
que plus éloignée. Je lui ai répondu, le même jour, qu'il fallait un
travail de trois mois pour faire la papauté sans encourir les anathè-
mes lancés contre Hontheim, soi-disant Fébronius, et le malheu-
reux évêque de Pistoie ; que j'étais peu content des honoraires des
Libertés gallicanes. Vous m'aviez dit 60 f. pour huit pages; et vous
 savez combien mes dix-neuf ont été récompensées, sans me tenir
 compte des choses retranchées ; et je suis le seul des collabora-
teurs qui n'ait pas eu un exemplaire de la collection. M. Cour-

   (i) Nous aimons à croire que M. l'abbé Guillon a mal entendu, et que
c'est sans doute mttographid que l'on a dû lui dire.