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30                          HISTOIRE DE LA VILLE



                                    FRANS
                              \ huit kilomètres de Trévoux.


  f" zone. Chaque habitant a i hectares 10 ares. L'hectare donne de revenu 41 fr, i 5 c.


   Frans faisait partie de la Principauté et de l'archiprêtré de
Iiombes, de la chàtellenie de Beauregard. Les comtes de Lyon
nommaient à la cure.
   Le village est situé dans un vallon resserré, tout couvert
d'arbres élevés qui fournissent en été de charmants ombrages.
Les maisons disséminées çà et là n'offrent rien de remarquable.
   L'église, dédiée à saint Etienne, est jolie ; elle n'a qu'une nef
plafonnée ; le chœur est du genre gothique. Cette église est très-
ancienne. On remarque à l'extérieur, dans le mur de droite, une
ancienne porte du style byzantin pur, formée par deux colon-
nettes rondes, soutenant un arc à plein ceintre. Cette porte est
murée, mais le style parfaitement conservé en fait remonter la
date au Xe ou au XIe siècle. Près de la porte et sous une petite
voûte, se voit une fontaine aux eaux limpides qui est un objet
de vénération pour les environs. On vient en boire les eaux,
qu'on regarde comme saintes et sacrées. Cette fontaine était
sans doute une de ces anciennes Bebrones ou Divonnes, objets
du culte de nos ancêtres. Le christianisme, dans sa prudente
économie, a fait ici ce qu'il a fait en bien d'autres lieux ;
ne pouvant détruire le concours, il l'a sanctifié en en détournant
l'objet, en y fixant la vénération d'un saint illustre, saint
Etienne, et en y faisant bâtir une église qui est devenue, dans
la suite, église paroissiale.
   Dès 984, Frans dépendait du Chapitre de Lyon qui y per-
cevait les dîmes.
   En 1097, Arthaud de Néronde, chevalier, donna au prieuré
de Montberthoud une terre qu'il avait à Frans.
   En 1120, Humbert de Beaujeu acheta d'Aymon de Montain la
terre de Frans.
   En 1177, Guy de Saint-Trivier donna à perpétuité à l'abbaye