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100 LETTRE SDK LES TROrS BURCHARD. copie défectueuse, je la donne de nouveau ici, parce qu'elle est fort courte et capitale dans la question : « Item nolilia sive vnirpilio quae olim coiivenil inter Borchardum pontiB- cem, Conradi régis filium , et Sancti Martini Saviniacensis cœnobii congrega- tionem. — Dum idem archimandrita Lugdunensis eccJesiœ residerel in cleo- Ihedio pontificatus , ordine divers» multitudinis clericorum circumseptus , recognoscens loca sanclorum inibi a malis pasloribus dilaniata, tam stimula- tus misericordia muneris supema divini quam remedio Ychœ omniumque parentum suorum , ac per consilium snornoi fidelium, Saviniacensi ccenobio coram clero et populo, reddere jussil quicquid a pseudis pasloribus abstrac- tuin videbitur : hoc est vineas, campos , silvas ac pvata et pascua, aquarum- que decursus, eum omni integritate ; sicut a principio fueraut res ecclesiœ ordinaire , modo et deinceps sic liaec notitia sive vuerpitio firma,ac slabilis perseveret cnm stipulatione subnixa. Scire aulem volumus lam prœsentes quam futuros quod hsec ila fieri mandavimus, et nullatenus deinceps fieri ab aliquo irrita , sed firma. S. Borchardi, Lugdunensis archiepiscopi, qui banc notitiam fieri et se prsesenle scribi ac firmare rogavit. » De La Mure, qui fait de Burchard un fils de la reine Mathilde, ne comprenant pas le sens du mot Ychœ, qui se trouve cepen- dant dans toutes les copies du cartulaire, l'a remplacé par ceu* A'animes suce, qui rendent la phrase plus correcte, il est vrai, mais qui ont le malheur de supprimer le nom de la dame que le prélat associait à son œuvre pieuse, et qui est, suivant moi, sa mère elle-même. Voici, en conséquence, comment je vous propose de rectifier votre notice : Burchard était né , non pas d'Adélanie, mais d'une autre concubine nommée Yché, que Conrad eut après la mort de la première, arrivée, suivant vous, vers 962 (1) ; ainsi est justifié ]e passage où Hugues de Flavigny dit de Burchard 11 •. Conradi ex concubina filius. Voyons maintenant si nous pourrons justifier le passage où le même chroniqueur dit que Burchard était enfant lorsqu'il fut élu ( i) Essai sur la souveraineté du Lyonnais, p. 35. {tes Trois Burchard, p. 8).