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A UN MORT. A T-A M É M O I R E » E MON AMI I t A R T H E L E M Y TISSEUR. Sur sa tombe lointaine et que rien ne protège, Entassant la poussière et les rameaux flétris, Dix ans viennent de fuir, fertiles en débris ; Dix ans sur sa mémoire ont répandu leur neige. Son nom toujours présent et baigné de nos pleurs, Reste écrit dans ma vie à la plus belle page. Ami ! mon cœur si plein de nouvelles douleurs Garde encore une place où saigne votre image. Que de fois dans ce cœur vous fûtes invoqué ; À chaque jour d'épreuve, à chaque éclair de joie ! En ces temps où tout homme hésite sur sa voie, 0 ferme esprit, combien vous nous avez manqué.