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298 LES DEUX DESHOULIÈRES A LYON. vers qu'on lit, pages 168 et 190 du tome 1er des Poésies des deux Deshoulières, Lyon , 1703 , et Amsterdam (peul-ôtre Trévoux), 1715, même format, mais qui n'ont pas été re- produites dans la jolie édition parisienne de 1747,.ni dans les éditions subséquentes. Qu'était-ce que M. Caze ? probablement le père ou l'oncle du jeune officier Jean Caze qui fut l'amant aimé de Made- moiselle Deshoulières, et qui, dans les guerresde 1692, « cou- rut à la mort sans crainte et sans effroi (1). » L'avocat Claude Brossette, dans sa lettre à BoiJeau du 21 décembre 1706, rapporte que Lafontà ine étant venu à Lyon, sans dire en quelle année (2), fit, chez le banquier de Bellecour, la con- naissance de Louis de Puget, versificateur et physicien, qui lui fournit un sujet intéressant, en lui montrant sa fable du Chien qui porte au cou le dîner de son maître (3) ; il va sans dire (1 ) Voyez [es Stances sur la mort de M. Caze, par Mlle Deshoulières, et son Epitaphe latine en vers élégiaques, par l'abbé Regnier-Desmarais, p. i i 6 de ses Poésies en diverses langues, Paris, 1708, in-12. Mlle Deshoulières n'est pas nommée dans cette Epitaphe, mais elle est désignée comme sa fiancée, sponsa. M. Valckenaer qui, dans la 4 e partie de ses Mémoires sur Sévigne, avait attribué à Mme Deshoulières plusieurs pièces adressées par sa fille à Jean Caze, a relevé son erreur, p. 451 de la 5 e partie. La seule pièce que M me Deshoulières ait adressé à M. Caze, est celle qu'elle composa, en 1690, pour le jour de sa fête. (2) M. Valckenaer, pag. 609 de la 3 e édition de son Histoire de Lafonlaine, place à l'année 1678 le voyage à Lyon du fabuliste, mais il ne s'appuie que sur la lettre de Brossette, qui ne donne pas la date de ce voyage. On lit, dans une lettre écrite par Guy Patin à Charles Spon, médecin à Lyon, le 13 août 1658 : « M. de Lafontà ine se recommande à vos bonnes grâces ; je lui ai fait « voir votre dernière lettre. > Nous regrettons que ce passage ait échappé à > M. Walcfeenaer, qui aurait pu nous dire si c'est bien de Jean dont Patin e entendu parler ; car il y avait alors plusieurs personnages à Paris du nom de Lafontà ine. Voyez la table du Catalogue Falconet. (3) La fable de M. de Puget a été insérée dans les Mélanges M. Breghot, page 7.