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164 EXPOSITION DES AMIS DES ARTS. que le portrait d'enfant au pastel par M. Faivre-Duffer ; il est digne de figurer à côfé du beau dessin de M. Butavand, si prématurément enlevé au culte de Raphaël et de toutes les belles inspirations. C'est aussi une œuvre à citer, dans un autre genre, que la Tête de femme (élude) parMm<> Fournier- Bernod ; nous y joignons les dessins à la plume si fins et si exacts de M. Gabillot. le Barbier arménien et la Femme fellah, de M. Bida, les aquarelles-paysages de M.Hubert, la belle gravure, d'après Raphaël, de MM. Lehmann et Chevron , la Vierge à Vœillet, et nous en aurons fini avec les différents produits de la brosse, du crayon et du burin. VII. Quoiqu'on en ait dit, la sculpture est relativement plus riche celte année que les années précédentes ; on y compte en première ligne une épreuve en bronze de l'Amour se cou- pant les ailes , par M. Bonnassieux, charmante statue, qui n'est pas nouvelle, mais qui est d'un Irès-joli sentiment d'é- légancë juvénile, puis un buste du père Lacordaire du même artiste , dans lequel il a su rendre, avec une grande vérité et une grande souplesse, le caractère d'ascétisme et de fiuesse ardente dont est empreinte la tête si intelligente de cet aigle de la chaire moderne. Un des meilleurs élèves de Pradier, M. Félix Roubaud , a exposé , avec un grand nombre de bustes, qui se recommandent tous par une remarquable, ap- parence de vérité et de vie, les épreuves en bronze de l'Eu- rydice et de la Rivière d'Ain, que nous avons jugées ici même, il y a deux ou trois ans. Un de nos compatriotes, M. Henri Brun, a également en- voyé de Paris une figure en plâtre, demi-nature , qu'il ap- pelle Giulia. Cette belle étude qui représente sans doute une matrone romaine , ou peut-être mieux encore une ves-