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 giares (Hongrois ), les uns et les autres sortis de l'Asie. Karl-
Martel venge l'Europe des Musulmans, paie ses Leudes avec
les dépouilles du clergé, et se paie lui-même en achevant
de soumettre les Francs-Gaulois aux Francs-Teutons d'Ostrasie.
 Sons son petit-fils Charlemagne, le Napoléon du moyen-âge,
tout se relève et refleurit; et Leydrade , bibliothécaire du grand
empereur, est le Charlemagne de Lyon. Mais les Carlovingiens
ne gardent de leur chef que le nom-, Lyon voit couronner par
son Ă©vĂŞque le premier de ces gouverneurs qui se firent rois :
tous les droits se confondent : les prélats admis, depuis long-
temps à la participation du pouvoir comme seuls dépositaires
des lumières, et d'ailleurs presque tous issus du sang noble des
conquérans , s'érigent bientôt à leur tour en souverains ; l'arche-
vêque de Lyon devient le seigneur de son diocèse. Plusieurs papes
même, entraînés soit par les séductions du pouvoir temporel,
 soit par la nécessité de mettre un frein quelconque aux déporte-
mens des monarques de cette Ă©poque, oublient leur mission de
paix et de miséricorde; et Lyon , en 1245, sert de théâtre au
 plus célèbre de ces grands scandales. Mais l'Eglise chrétienne,
représentée par ses conciles, toujours éclairée et toujours so-
ciale, dépose les évoques rebelles et porte la coignée à la ra-
cine du mal, en attaquant la sinlonié , qui introduisait dans son
 sein des ambitieux, souvent dénués de tout caractère ecclésias-
 tique et sans autre vocation que leurs richesses. Quelques
 pontifes aussi font un plus digne usage de leur influence politique,
 en S'iriterposànt entre le clergé oppresseur et lé peuple foulé.
   Mais cette garantie toute spirituelle d'une autorité étrangère
était insuffisante contre une tyrannie armée et toujours présente.
LĂ©s citoyens luttent long-temps contre elle avec leurs propres
forces, et en appellent enfin au roi de France, leur suzerain et
leur protecteur naturel. Là suprématie des rois se rétablit avec
les libertés communales sur là ruine des pouvoirs féodaux.
   Ici une ère nouvelle commencé pour Lyon; sa position géo-
graphique lui avait donné dès son origine le commerce de transit
et d'entrepôt ; la liberté y développé l'industrie. Les rois com-
blent lés Lyonnais de privilèges, comme autrefois les empereurs
 romains; niais la similitude n'est que trop Frappante; l'absolu-