Revue du Lyonnais » série 1 - n°1 ( 1835 ) » pp.240

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                             PASSAGE DU P . « * M I f i N B A LYON.



    « Nous arrivâmes à Lyon le 2 I e jour de mai de l'année 1682 ; toutefois, nous
 ne fîmes pas un long séjour dans cette ville si grande et si peuplée, si célèbre,
 si agréable et si élégante , car nous n'y trouvions pas ce qui faisait les délices de
 notre voyage, d'anciens manuscrits (1). Ce futassez d'un jour et demi pour conten-
ter noire curiosité; nous visitâmes les édifices, les places publiques, les hôpitaux
merveilleusement disposés, les églises les plus renommées, le grand collège des
RR. PP. de la Compagnie de Jésus, l'un des ornemens principaux de la ville, et
qui est aussi un monument remarquable de la bienfaisance des lyonnais. La cour
du collège est ornée de peintures, d'images, de divers emblèmes qui parlent d'arl
à tous les yeux. Le temple et l'oratoire des pieux Jésuites sont magnifiquement
décorés ; la salle de la Bibliothèque est très-vaste, fort bien disposée et placée
sur la rive droite du Rhône; les livres sont nombreux; il y a quelques manus-
crits, dont l'un contient le Nouveau-Testament, et a été donné par Âgobard à
l'église de Lyon. Mais, ce qui nous charma avant tout, ce fut la politesse du sa-
vant conservateur de la Bibliothèque, le R. P. Charonier; il nous prodigua l'ama-
bilité de ses paroles et de ses bons offices, au-delà de tout ce que nous pouvions

  ( i ) Les précieux manuscrits que l'on conservait dans les couvens de L y o n , et surtout ceux de
Vancienne abbaye de l'Ile-Barbe , avaient péri pendant les guerres de religion du XVI siècle.