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          RELATION DU GRAND MALHEUR
                                              ARRIVÉ



A LA TOUTE DtJUÔSE A LYOX" , LE 1 1 OCTORRE DE L ' A S X K E 1 7 1 1 , AU ltt'TOLT. DE LA PROMENADE-


                     DE BRON , HORS LE FAUK-BOL'RG DE LA GUILLOTIÈRE ( 1 ) .




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   Il n'y a personne dans le m o n d e , qui ne doive être surpris du
malheur arrivé à la porte du Rône de la ville de Lyon : Car dépuis
que cette grande ville a été édifiée, il n'en a jamais élé parlé
d'un semblable, ny même en aucune ville du Royaume , et on ne
doute pas qu'il ne soit très difficile aux personnes qui ne l'on
pas vu d'y ajouter foi, quoique l'on n'ait mis dans ce détail que ce
qui est véritable , et dont l'attestation se rendra sans doute
c o m m u n e , et s'étendra dans toutes les villes de l ' E u r o p e , et
m ê m e ailleurs.
   On commencera donc par vous dire, que le onzième du mois
d'octobre de cette année mil sept cent o n z e , les peuples de la
ville de Lyon furent à une promenade à un village nommé Bron,
hors le faux-bourg de la Guillotière , à une petite lieue de cette
ville , comme ils ont coutume défaire toutes les années le di-

   (1) Il existe une relation plus étendue du même événement dans les Histoires
tragiques de notre temps , par François Rosset ; I.yon , veuve Barret, 1742, in-8°;
elle parait avoir été extraite du procès-verbal que fit dresser le consulat. Celle que
nous reproduisons textuellement, a été prise sur l'imprimé , in-4°, de quatre
pages ; elle fui sans doute publiée pour être vendue par les cricurs publics.