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 c'est l'humanité qui sort plus é p u r é e , plus belle du creuset où
Dieu l'avait mise à l'épreuve , etc. , etc. M. Terson pense que
l'association produira toutes ces merveilles ; mais M. Terson
n'ignore pas qu'il est défendu aujourd'hui de s'associer
    Nous croyons devoir parler d'un autre opuscule publié à Lyon,
dont le fond se rapproche un peu du Cri du Peuple quoique le
style en diffère beaucoup. Dans ses Fragmens Politiques, M. Fer-
ton a jeté quelques idées philosophiques assez justes. La Revue
du Lyonnais étant une espèce de miroir où viennent se refléter
toutes les productions intellectuelles de notre s o l , nous donne-
rons ordinairement quelques extraits des livres dont nous en-
tretiendrons nos lecteurs. C'est la meilleure manière du r e s t e ,
pour faire apprécier un écrivain à sa juste valeur. Nous copions
l'es lignes suivantes dans les Fragmens Politiques :
   « Jusqu'ici qu'est-ce quia régné sur la terre, si ce n'est l'égoïsme
« etla discorde ?D'où provient l'égoïsme,, si ce n'est d'une affection
« aveugle pour des intérêts particuliers mal entendus ? D'où p r o -
« vient la discorde , si ce n'est de l'opposition de ces mêmes in-
« lérêts ? Il ne s'agit donc que d'un effort, immense mais non
« impossible ; il s'agit de réformer la machine et non de rapiécer
« des rouages , de groupper les forces et non de les isoler,
« d'harmoniser les intérêts et non de les opposer l'un à l'autre,
« enfin d'éclairer les intelligences et non de les pervertir. Quand
« on considère attentivement l'humanité , telle qu'elle est en-
< core actuellement , quand on voit sa taille originairement
 v
« grande et majestueuse , aujourd'hui contournée , mutilée >
< atrophiée par tant d'instrumens perfides , on est sur le point
 t
« de tomber dans le désespoir et l'incrédulité ; mais le progrès
« accompli prophétise le progrès à venir , et l'ame reprend cou-
« rage. Tout marche et s'améliore. Continuons. 11 y a dix>neuf
« cents ans , un Sage sublime éleva au-dessus des hommes une
« bannière sur laquelle étaient écrits ces mots : ÉGALITÉ , FHA-
« TERNIÏÉ. Les peuples travaillèrent, mais ne comprirent qu'im-
« parfaitement ; les temps n'étaient pas venus et trop de ténèbres
« couvraient encore les intelligences. Néanmoins les deux mots
«magiques opérèrent une révolution p r o f o n d e / e t depuis ce
« temps , las peuples ont progressé jusqu'au terme où nous les