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seront anéanties; les cloches seront brisées et envoyées auxfonde-
ries de canons.
« III. Il est défendu, sous peine de réclusion, à tous les ministres,
à tous les prêtres, de paraître ailleurs que dans leurs temples avec
leurs costumes religieux.
« IV. Dans chaque municipalité, tous les citoyens morts, de quelque
secte qu'ils soient, seront conduits, vifct-quatre heures après le
décès et quarante-huit en cas de mort subite, au lieu destiné pour
la sépulture commune, couverts d'un voile funèbre, sur lequel
sera peint le sommeil, accompagnés d'un officier public, entourés"
de leurs amis revêtus de deuil, et d'un détachement de leurs
frères d'armes.
« V. Le lieu commun où leurs cendres reposeront sera isolé de toute
habitation et planté d'arbres, sous l'ombre desquels s'élèvera une
statue représentant le sommeil : tous les autres signes seront dé-
truits.
« VI. On lira sur la porte de ce champ, consacré par un respect reli-
gieux aux mânes des morts, cette inscription ;
LA MORT EST US SOMMEIL ÉTERNEL * :
« VII. Tous ceux qui après leur mort seront jugés par les citoyens
de leur commune avoir bien mérité de la patrie, auront sur leurs
tombes une pierre figurée en couronne de chêne.
« VIII. Le présent arrêté sera imprimé, lu, publié et affiché dans
toute l'étendue des départemens environnans, adressé à tous les
districts qui le feront parvenir à tous les conseils généraux des
communes. Tous les ci-devant prêtres, tous les ci-devant nobles
sont responsables des obstacles qui pourraient être apportés à son
exécution.
« Fait à COMMUNE-AFFRANCHIE, le 17 nivôse, an II de la République
démocratique, une et indivisible.
Les Représentans du Peuple,
FoucHÉ de Nantes, ALBITTE, LAPORTE.
4783. 8. Pose de la première pierre de la prison de Roanne, construite sur les
dessins de l'architecte Bugniet.
1709. » Le consulat arrête que. l'exécuteur de la haute-justice sera payé an-
nuellement des deniers de la ville , Ã condition qu'il ne prendra
* Ce ne fut que le '/ mai suivant ( 18 floréal an Î I ) que la Convention rendit un décret portent
que le peuple français reconnaissait l'Etre suprême et l'immortalité de l'âme.