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400 partenà it. Suivant l'usage du temps , ce procès dura plusieurs a n n é e s , et fut mélangé d'incidens qui sembleraient ridicules à nos mœurs actuelles. Un jour les échevins sont invités , sous un prétexte q u e l c o n q u e , à se rendre au palais de Roanne. Là , ils sont tout d'un coup enfermés sous clef p a r l e s huissiers du siège , et on leur déclare qu'appelés pour assister la Sénéchaussée en son audience de police, ils ne seront renvoyés qu'après qu'ils se seront acquittés de ce devoir. Il fallut bien se soumettre ; mais on se hâta de protester au sortir de cette espèce de guet-apens. Le consulat obtint en définitif gain de causée. Suivant l'édit du roi Charles IX , rendu en 1572 , le consulat, pour former le bureau de police qui tînt ses séances à l'Hôtel-de-Yille , nomma six j u g e s , savoir : deux membres de la magistrature, deux bourgeois et deux marchands. Il désigna en outre pour les se- conder , avec le titre de notables commissaires , quatorze bour- geois choisis dans les divers quartiers de la ville. Ces nomi- nations étaient faites pour six m o i s , en telle forme que les juges et les commissaires étaient périodiquement renouvelles par moitié. Plus tard^ sous prétexte que les membres d e l à jus- tice étaient trop occupés d'ailleurs pour vaquer au bureau de p o l i c e , on se contenta de choisir à leur place deux avocats. L'usage s'introduisit aussi que l'un des juges était pris parmi les recteurs de l'Auniône Générale. Cet ordre dura long-temps sans que la Sénéchaussée put le renverser. Nous voyons seulement dans les registres consu- laires , que les juges de police se plaignaient souvent que les magistrats du siège les entravassent dans l'exercice de leur au- torité , soit en recevant des prises à parties et des intimations contre e u x , soit en élargissant les délinquants qu'ils avaient fait emprisonner. Il arrivait aussi par fois, que la Sénéchaussée usurpait le pouvoir de faire des réglemens et des ordonnances , mais alors le consulat réprimait vigoureusement celte tentative qui le troublait dans une de ses prérogatives les plus essen- tielles. En 1632 , Messieurs du palais de Roanne crurent avoir trouvé une bonne occasion de faire irruption dans la justice de l'Hôtel- de-Ville. Le consulat avait remplacé comme à l'ordinaire trois