Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                loi
de Marguerite de Bourbon , la fondatrice de l'église, est placé
dans le gros du mur, couvert d'une arcade oblongue surmontée
d'un fronton en triangle qui enveloppe les armes de la princesse.
Ce fronton repose sur deux monlans d'une pierre blanche comme
l'albĂątre; les montans, qui s'Ă©lĂšvent en pyramide avec grĂące et
prestesse , sont couverts de feuillages , de chiffres, de rameaux ,
de marguerites et de délicates moulures qui se détachent du
corps de l'ouvrage et s'avancent pour servir de piédestaux aux
niches et aux figures qui y sont placées ; des fleurons dont les
branches s'entrelacent, vont s'unir Ă  une balustrade qui termine
le haut du mausolée. Là est la statue en marbre blanc de la
princesse Marguerite de Bourbon : elle est couchée sur une table
de marbre noir, vĂȘtue de son manteau ducal; les mains jointes ,
la couronne sur la tĂȘte , appuyĂ©e sur un carreau qui flĂ©chit ; Ă 
ses pieds une levrette d'une taillé svelte et élancée. Son visage
est incliné du cÎté de Philibert-le-Beau, son fils : elle s e m b l e ,
mĂȘme dans les bras de la m o r t , converser avec lui en paroles
douces et tranquilles. Dans le fond sont placés six Génies; deux
tiennent une pierre d'attente pour son Ă©pitaphe, deux autres
sont appuyés sur l'écu de ses armes ; les deux derniers portent
le chiffre de la princesse et celui du prince Philippe I I , son
Ă©poux. Plus bas , et au-dessous de Va table de marbre noir, sont
 encore cinq GĂ©nies et quatre pleureuses : elles sont lĂ  dans une
altitude triste et méditative ; un long voile jetésurleur figure a sans
doute épargné au sculpteur le travail de rendre leurs traits dou-
loureux, expression si difficile Ă  saisir sans la torturer. Erreur!...
 Soulevez ce voile diaphane qui les dérobe à vos regards , ou que
 votre Ɠil indiscret se glisse sous cette mante lĂ©gĂšre qui retombe
 devant elles, et vous verrez leurs yeux mouillés de larmes et le
 moelleux de ces contours qui sont roidis par le chagrin sans rien
 perdre de leur beauté. Une seconde table de marbre noir , qui
 sert de base à tout ce mausolée , supporte ces statues.
    Sur la m ĂȘ m e ligne, et au milieu du chƓur, est celui de Phili-
 bert-le-Beau. La table principale de marbre noir porte la statue du
 prince, de cinq pieds onze pouces de longueur. PhiSibert-le-Beauest
 lĂ  vivant, quoique couchĂ©. Il est revĂȘtu de son a r m u r e ; son man-
 teau ducal, jeté sur ses épaules , s'élend jusqu'à ses pieds ; sa