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405 d r o i t s , entrées, prohibitions, e t , comme le nom de chamarier frappait pour la première fois son oreille, il exigea le même tarif que pour une tête de cochon. Le dignitaire se réveilla enfin, lorsqu'il fallut régler les comptes du voyage ; la tradition ne dit pas ce qu'il fit en lisant sur le mémoire : Hem, pour une tête de chamarier, eomme pour u n c \ lête de cochon, vingt-quatre sous. COMPLÉMENT A L,'HISTOIRE D ' H B R O D E ET D ' H E K O D I A D E . Quelques écrivains ont prétendu que le monument appelé le tombeau des Deux Amans (1), qui existait sur l'emplacement où est l'Ecole Vétérinaire , était celui d'Hérode et d'Hérodiade , exi- lés à Lyon comme nous l'avons dit dans notre troisième livraison. Mais il est constant que ces deux personnages ne moururent point •dans notre ville. Il paraît que Caligula, lors de son voyage à L y o n , redoutant quelque conspiration contre sa personne^ de la part d'Hé- rode, le fitpartir sur-le-champ avec sa femme pour l'Espagne , où ils moururentbientôttousdeux de chagrin et dans l'indigence. Voyez Josephe, de Bello , livre 2 ; Don Caîmet, Dictionnaire de la Bible, art. Antipas; le faux Hegesippe de Excidio Hierosolymce, livre 11. (1) Quelques restes d'inscription avaient fait inventer la fable des Deux-Amans, que la tradition populaire nous a religieusement conservée. Mais il parait; d'après Colonia , que ce tombeau est celui d'un frère et d'une sœur, du nom d'Amandus elAmanda qui, pleins d'affection l'un pour l'autre, avaient voulu après leur'mort être réunis dans la même tombe. C'est sur ces noms que le temps a brisés, et sur lesquels l'auteur de l'inscription avait fait de tendres allusions , qu'a sans doute pris naissance l'hisloire amoureuse des Deux-Amans. Voir l'Histoire littéraire de la ville de Ijyon, par Colonia. ( Xote du Directeur-Gérant ).