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reposanldes fatigues de la chasse ; les deux Vénus, dont l'une tient
un carquois et l'autre une colombe. Ces trois dernières pièces
sont également aux Tuileries depuis l'année 1742, et feu M. Lan-
don est celui q u i , dans les annales du Musée, en a donné la des-
cription la plus exacte. Nicolas Coustou fit en outre , pour le châ-
teau de Marly, une très-grande partie des sculptures qui déco-
rent le salon, et l'on remarquait encore de l u i . dans les jardins
du grand T r i a n o n , une statue en marbre de Louis XV, repré-
sentée sous les traits de Jupiter.
   Le magnifique tombeau du maréchal de Créqui, élevé sur les
dessins de L e b r u n , dans l'ancienne église des Jacobins , à Paris ,
offrait du sculpteur lyonnais, une belle statue en m a r b r e , re-
présentant la Valeur , et un excellent bas-relief en bronze , qui
retraçait le sanglant combat de Rheinfeld, ou le maréchal était
resté vainqueur d'une partie de l'armée aux ordres de Charles Y ,
duc de Lorraine. Dans l'église de St-André-des-Àrts, le tombeau
du brave François Louis de Bourbon, prince de Conti, élu roi de
Pologne en 1697, était entièrement son ouvrage. Quoique l'idée
en fut ingénieuse, on remarqua pourtant, et avec raison, qu'elle
manquait de convenance , par rapport au lieu où le tombeau était
placé; en effet, on y voyait Minerve assise, appuyée d'une main
sur un lion, symbole de la force et du c o u r a g e , et tenant de l'au-
tre le portrait du prince. L'église des Jésuites, dans la rue St-Àn-
loine, lui était redevable de deux anges d'argent, de grandeur
naturelle, qui portaient le cœur de Louis XIV, dans un linceul.
Dans l'église de l'Hôtel-Royal des Invalides, les amateurs peuvent
encore admirer ses groupes d'anges d o r é s , ses groupes de prophè-
tes , l'ange au bouclier et la statue colossale de St-Louis qui est
placée sur la façade tournée du côté de la campagne. Aux Mini-
mes , dans la chapelle de St-Michel et de St-Saturnin, était un de
ses plus beaux ouvrages, le médaillon en bronze doré d'Edouard
Colbert de Villacerf, premier maître d'hôtel delà reine Marie Thé-
rèse d'Autriche , et sur-intendant des bâlimens du roi.
   A Yilleginis, petite maison de plaisance du prince Condé, aux
portes de Paris , on voyait encore de Nicolas Coustou, une très-
belle statue en marbré de Diane. Le château de Villeroy , à huit
lieues de Paris, possédait également de l u i , une charmante p e -