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Ctjronupt* îitUxdîm. ^ri(h«5 Les journaux se sont entretenus ces derniers temps, du beau projet de publi- cations historiques annoncé par M. Guizot, et qui doit avoir de si féconds résultats pour les hautes études. A Lyon, MM. Péricaud, Breghot du Lut, et de Chelles, archivistes, ont été désignés dans la circulaire du ministre , comme devant être les correspondans du comité de Paris. La Bibliothèque d& notre ville possède plu- sieurs documens d'une haute importance, plusieurs pièces inédites, qui pourront jeter un grand jour sur certaines- époques de notre histoire. Pour le XYIe siècle, entr'autres, il existe un poème en vers latins sur les troubles religieux, sur les dissentions intestines qui couvrirent notre France d'un crêpe sanglant. Le manuscrit DE TRISTIBUS GALH.E est curieux sous ce rapport-là . Des dessins faits à la plume accom- pagnent le texte , et en sont le commentaire le plus précieux. Les villes de Lyon, Valence , Montbrison , etc., figurent tour-à -tour dans cet ouvrage. C'est un spec- tacle hideux et révoltant, que celui des fureurs où se portèrent les protestans et les catholiques : on voit, dans les dessins des hommes gisans par terre, et dont la poitrine tout entière est creusée en forme de petite auge ; on sait à quel déplo- rable usage l'homme était ainsi plié après sa mort !... — M. A. Bignan vient de publier la deuxième édition de la traduction de I'IUADZ en vers français ; la première avait paru en 1830. Celle-ci est, en quelque sorte, un nouvel ouvrage , par les changemens et les additions que l'auteur y â faits. M. Bignan a donné ses deux beaux volumes à la bibliothèque de Lyon ; nous espérons apprécier plus tard ce grand travail de notre jeune compatriote, qui traduitmain- tenant I'ODÃSSÉE.