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477 donne Dargenville , de l'ingénieux travail du jeune artiste lyon- nais. On sait que la figure équestre de Louis XIV , qui surmon- tait le piédestal, était l'ouvrage du célèbre François Girardon , et qu'elle avait été coulée d'un seul jet par Jean Balthazard Relier, de Zurich. A l'Hôtel royal des Invalides , Guillaume Couslou fut chargé de l'exécution des statues de Mars et de Minerve, placées aux côtés de la grande porte d'entrée qui fait face à la Seine. La tête d'Hercule, qui forme la clé du cintre de cette porte , est pareillement son ouvrage, de même que la figure équestre de Louis XIV, placée dans le fronton demi circulaire qui est au-des- sus, et les figures de la Justice et de la Prudence qu'on voit assises aux angles du piédestal. C'est encore à sou talent que l'église des Invalides est redevable des admirables ornemens de son Maître- Autel , où l'on voit, au sommet des quatre colonnes torses qui soutiennent le baldaquin, des anges en adoration, de grandeur naturelle, d'autres anges , de même proportion, qui soulèvent différens coins de la draperie , et deux autres , plus petits , qui élèvent une croix au-dessus du globe par lequel est terminée cette magnifique décoration. Dans l'église de Notre-Dame , l'excellente statue de Louis XIII, en marbre blanc, mettant son royaume sous la protection de la Ste Vierge, et lui offrant son sceptre et sa couronne, est aussi son ouvrage, et la maison du noviciat des Jésuites lui devait les figures en marbre de S. Ignace et de S. François Xavier, qui étaient placées aux côtés de l'autel. Dans l'église de St-Honoré, il avait fait, pour le tombeau du cardinal Dubois , sculpté par Jacques Bousseau, la statue de ce prélat célèbre , fils d'un apo- thicaire de Brives-la-Gaillarde , et qui n'en fut pas moins archevê- que de Cambrai et premier ministre d'Etat sous la régeuce de Philippe , duc d'Orléans. Le cardinal Dubois mourut en 1723. La statue de marbre blanc qu'en fit Guillaume Coustou était du plus beau travail et de la plus parfaite ressemblance. Pendant plu- sieurs années } on l'a vue au Musée des Monumens Français, rue des Petits-Augustins : nous ignorons ce qu'elle est devenue. Les statues d'Hercule et de Pallas, qu'on voit encore au palais des Archives du royaume, autrefois l'hôtel de Soubise, ainsi que