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EPHÉMERIDSS LYONNAISES. S»**: AVRIL. 1745. » Lettres-patentes du roi, portant amnistie au sujet de la sédition exci- tée à Lyon, au mois d'août précédent, par des ouvriers , compa- gnons et fils de maîtres de la communauté des fabricans en étoffes d'or, d'argent et de soie, et par d'autres particuliers habitans de cette ville. 1762. » Le Parlement avait ordonné, par son arrêt du 6 août précédent, que les Jésuites cesseraient de tenir les collèges dansles villes où ils en- seignaient seuls. Les Jésuites de Lyon regardaient cet ordre comme une chimère ; ils espéraient qu'un arrêt du Conseil et des Lettres de cachet viendraient empêcher l'exécution de l'arrêt du Parle- ment. Les Pères de l'Oratoire avaient refusé de se charger de l'en- seignement avant d'avoir reçu l'autorisation de leur général. On eut alors recours à un maître de pension laïque, Antoine Nivoley, qui fut nommé préfet ou principal; et on lui adjoignit six profes- seurs , qui furent installés dans le collège par messieurs de la séné- chaussée, le jeudi, 1 e r avril. Ils ouvrirent leurs classes le lende- main , et eurent tout au plus soixante écoliers. Il y avait une foule considérable à la place du Collège, et quand le préfet sortit, les