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       SONGES D'UNE NUIT D'HIVER.            POÉSIES D'EUGÈNE FA.URE.


   M. de Lamartine écrivait naguère que la poésie n'était pas
morte en France, et qu'il y avait encore plus de poètes et de
bons poètes qu'on ne le pense. M. Eugène Faure vient de publier^
à Paris (1>, ses Songes d'une nuit d'hiver. Ils nous semblent justi-
fier les paroles du père de la poésie. C'est dans le sein et aux en-
virons de notre ville, qu'ont été composés près des deux tiers de
l'ouvrage. Lyon doit donc une mention à l'écrivain, son enfant, qui
vientde se révéler au monde littéraire, d'une manière si brillante.
   Le titre ne saurait donner une idée du livre, ce n'est ici qu'un
masque de fantaisie dont l'auteur s'est servi pour individualiser
son œuvre. Toutes ces pièces qui semblent d'abord êparses et
sans liaison entre elles, un nœud secret les enchaîne, et vient
ainsi donner un nouvel intérêt à ce recueil, dont l'analyse fera
mieux saisir l'esprit. On peut dire que ces poésies renferment un
drame qui se divise en deux grands actes : cette pensée domine tout
l'ouvrage ; c'est une histoire du cœur qui se reproduit sous deux
formes et à deux périodes bien distinctes.
  (1) Se trouvent à Lyou, rue et maison delà Bombarde.