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474 NÉCROLOGIE. parer. Par conséquent, pour lai, Claudet, le résultat pho- tographique exige autant de savoir que tout ce que l'on a l'habitude d'appeler beaux-arts. Les rapports scientifiques de Claudet avec sir David Brewster ont été rompus d'une manière bien cruelle. Ces deux philosophes passèrent plusieurs mois de 1867 à étudier concurremment un point intéressant relative- ment à l'optique de la photographie. Leur correspon- dance fut interrompue à jamais par la mort de Claudet. Le survivant, qui avait seize ans de plus que le défunt, entreprit d'écrire un mémoire sur son ami. Dans une lettre adressée à M. Frédéric Claudet, de « Allerly, Melrose, le 1 er janvier 1868, sir David Brewster s'exprime en ces termes : « Les connaissances scientifiques de Claudet et son génie inventif appartenaient à un ordre très-élevé. Sa nature courtoise et son caractère généreux seront chers au souvenir de tous ceux qui ont eu le plaisir de le connaître. » « Je serai heureux de faire tout ce que TOUS désirerez pour honorer sa mémoire. En attendant je vous serais obligé de m'envoyer les plus amples renseignements possibles sur les premières années, sur les inventions et, enfin, sur la dernière partie de sa vie » Six semaines plus tard, « ce vieillard éloquent » s'en- dormit du dernier sommeil. L'œuvre par laquelle il vou- lait témoigner les hauts mérites de Claudet n'a pas vu le jour. Les lettres de Brewster dont nous venons de parler ont pour objet principal la plus grande perfection à don- ner à la photographie-portrait par le moyen de petites lentilles formées d'éléments propres à différentes réfrac- tions, de manière à atteindre une profondeur de foyer que l'on ne saurait obtenir avec les lentilles de verre. Ces