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ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS. 313 Que guida voutros pôs, réglia voutra conduiti ; Lo bonheur et la paix viendront prot par la suiti. De tout tian la music' a charmô lo corajo; L'anime lo villiord et l'efant in bôs ajo, L'electrise et condut lo soudord au combat ; A le solannitè le prête son écliat. Son lingajo puissant va vo farfoillant l'ôma, Que vo fo in effet qu'est tôt je ne saï coma. Par noutre Fête-Dieu, tous los indrets visins, Quirious de no soigni, venont à pleins chamins; Un cuchon d'étrangis dont je ne saï los chifros Disiant darririmint : Le processions dousfifros (1) Sont superbes, ma Bon ; cel'usajo noviau Le refat joliamint; que çu coup d'œil est biau ! Chemin faisant et en bon citoyen qui ne manque aucune occasion de donner un salutaire conseil, il met à profit l'occasion d'engager ses compatriotes à suivre la marche générale du progrès en France et à s'appliquer, eux aussi, à embellir leur petite ville. Nos êquious dou progrès dous sièclos en retord, Mais vos aide sonno lo signal dou déport ; De tous los lôs dija depind la villi corda Dont j'aiquions incoblô par la laidi Discorda. Din çtu darri tian quouque gints à mania Ont borlô de partot qu'o faut d'cconomia ; Eh ! mon Dieu, qu'un novio ! qu'est-o que n'ou sa pô ? (Nullus argento color est ) (1) FIFROS, sobriquet donné aux gens de Mornant ; c'est qu'à l'époque de la Fédération, ils avaient fait figurer sur leur bannière deux fifres en sautoir, en mémoire de ce que, à la bataille de Brignais, donnée en 1362, par Jacques de Bourbon contre les Tards-Venus, ils étaient arrivés fifres en tête et bannière déployée.