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                         NOTICE SUR TRÊVES.                              143

   De nos jours, hélas ! on peut bien s'écrier : 0 étrange
nature humaine, à trouver bon pour soi ce qu'on trouvait
mauvais hier chez les autres ; à s'adjuger le bénéfice des
abus contre lesquels on protestait lorsqu'on en souffrait;
et enfin à transformer le droit de vivre en travaillant en
celui de viYi-e sans rien faire ! !
   La physionomie toute franche de nos habitants inspire
la confiance. Amis de l'ordre, des lois, de la religion, ils
ignorent les scrupules de la délicatesse; mais ils connais-
sent ce que tout le monde exige, l'honnêteté; ils n'ont
que l'habit de grossier ; leur cœur est loyal. Ils oseraient
dire à l'Empereur, s'il ne le savait pas : Sire, le peuple
vous a fait pour le peuple.
   L'habitant des cités peut bien dire : Tout ce que mes
yeux ont convoité, je le leur ai donné; tout ce que mon
cœur a désiré , je le lui ai fait goûter. Mais l'homme des
champs lui répondra toujours : Et voilà que tout cela
n'est que vanité et affliction d'esprit. Cependant les villes
exercent sur la vie propre des campagnes une énorme
 influence, soit bienfaisante, soit malfaisante.


Voyages de Lyon, à Tartaras, Trêves et Longes
         en 1555. Le Faulire de Trêves

  La nomination de Faulire au xve siècle et de Fautre
aujourd'hui est plutôt une corruption de langage pour
dire : aux Fosses, ad fossas.
   Ce qui le prouverait, c'est l'intéressante description
latine du Voyage au mont Pilait Pilati montis descriptio,
par Jean Duchoul, botaniste, habitant à Lyon, au pied
du Gourguiîlon (1).

  (!) A Lûngas et à Rh'fi-de-Gier est le berceau de cette famille encore exis-