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DU PEOIT ITALIQUE A LYON. 23 devait à cet empereur le titre de capitale des Gaules, ca- put Galliarum, et cet honneur insigne permet bien de croire à la concession des plus grands privilèges dans l'ordre politique. Enfin, on sait avec quelle facilité ce prince conféra aux habitants des colonies le droit de lati- nité et même celui de cité (1). Si ces présomptions ne permettaient point de faire re- monter aussi haut la concession du droit italique à notre cité, il faudrait tout au moins en fixer la date sous le règne de l'empereur Claude. Ce prince était né à Lyon ; il se fit un honneur de donner son nom à la nouvelle colonie, qui s'appela désormais : Colonia Copia Claudia Lugdunum et il ne crut pouvoir refuser à sa patrie aucun des privilèges qui plaçaient une cité en dehors du droit commun. Aussi lorsque cet empereur vint deman- der au Sénat le droit aux honneurs pour les habitants de la Gaule chevelue, n'avait-il plus aucune faveur à ré- clamer pour la ville où il avait vu le jour. Le droit italique a été connu de nos vieux historiens lyonnais. Mais aucun d'eux n'en a étudié les éléments et la véritable portée. Quelques-uns, et même parmi eux des auteurs modernes, l'ont confondu avec le droit écrit ; d'autres ont cru que ce droit ne concernait que l'état per- sonnel des citoyens ; d'autres enfin ne lui ont attribué qu'un seul de ses effets l'exemption de l'impôt. Il était réservé à la science moderne de retrouver tous les privilèges conférés par ce droit et de nous en révéler la véritable nature, Et c'est à l'aide de ces lumières nou- velles que nous allons suivre ses destinées aux diverses époques de l'histoire de Lyon. (1) Suétone. AUGUSTE, C. 47 : Mérita erga populum romanum alié- nantes latinUate vel civitaie donavil.