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428 LES BEAUX-ARTS A LYON.
Grégoire de Valence, avec un frontispice où figurent la
Théologie et la Philosophie, avec le portrait de saintThomas
d'Aquin ; en 1604, un ouvrage sur la perfection chrétienne
est placé sous l'égide de deux charmantes figures symbo-
lisant la Foi et la Charité ; en 1606, les Commentaires du
père Lorin sur l'Ecclésiaste donnent à l'artiste l'occasion
de mettre en opposition les quatre évangélistes avec Moïse
et Aaron; en 1608, la Justice, la Charité et la Eeligion
sont gravées sur un ouvrage qui traite des- devoirs impo-
sés par la justice, la religion et la charité ; en 4 611, on est
^out étonné de rencontrer à la première page des Com-
mentaires du père Lorin sur les psaumes la représentation
d'une tonnelle avec des palmiers de chaque côté, de
grands feuillages, des chardons, et ça et là des oiseaux
rares, perroquets et autres ; en 1614, c'est une étude d'or-
nements et de variations sur le chardon ; en 1616, si le
crayon du dessinateur se laisse encore aller à quelques
fantaisies symboliques pour l'écusson (4) qui renferme le
nom du libraire, le reste du frontispice montre les figures
étudiées de saint Paul à gauche, de saint Pierre à droite,
du Bon-Pasteur dans le fronton; en 1617, l'ouvrage du
père franciscain Boverio sur la vraie et la fausse religion,
est orné d'un beau frontispice où se détachent, à gauche
la figure de saint François , à droite celle de saint
Zacharie, et dans la partie supérieure la sainte Vierge
tenant Jésus-Christ dans ses bras.
Claude Audran n'a pas l'imagination pleine de verve
et de fantaisie qui caractérise Fornazeris : il a un autre
style. Il est essentiellement italien et par les modèles
de ses figures , et par les réminiscences de l'art de la
renaissance dans l'ornementation, et par le mélange de la
(1) C'est une bouche ouverte armée d'oreilles.