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                        NÉCROLOGIE.                      463
l'optique, Claudet fut mathématicien. Plus tard, il de-
vient mécanicien habile et d'un goût consommé. Des
besoins nouveaux se faisaient chaque jour sentir, mais il
ne fut jamais pris au dépourvu. Il y avait en lui l'étin-
celle du génie et l'occasion de le manifester s'était enfin
offerte.
   Ainsi donc, Claudet s'adonna, en 1840, à la photogra-
phie, comme étude philosophique. A partir de ce moment-
là, ses jours furent littéralement consacrés à la pratique,
ses nuits à la théorie de l'art nouveau. Au début, ses
essais furent marqués au coin de l'imperfection, c'est
bien naturel ; mais, grâce à des efforts sans nombre, il
parvint à améliorer ses procédés, à les rendre infaillibles.
Il excella d'abord dans le portrait photographique sur
une surface métallique polie, c'est-à-dire dans le da-
guerréotype. Nous ferons observer en passant, que la
photographie sur papier, le calotype de Fox Talbot, n'a-
vait pas atteint un degré suffisant de perfection, bien
qu'elle ne fût point tout à fait inconnue.
   Le premier résultat important dû à Claudet fut com-
muniqué par lui à l'Académie des sciences et à la « Royal
Society » (Société Royale de Londres). Il portait sur le
moyen d'abréger le temps de l'exposition par l'usage du
bromure, du chlorure et de l'iodure, ainsi que nous l'avons
vu plus haut avoué par Arago. Parce procédé, l'opération
se faisait cent fois plus rapidement. Par conséquent c'est
Claudet qui a rendu possible la photographie d'objets
animés. Il avait rendu sa plaque métallique si souple à
ses moindres volontés qu'il pouvait dès alors obtenir un
portrait par la lumière oxyhydrogénique en quinze se-
condes, l'empreinte d'une dentelle noire en deux minutes,
par les rayons de la pleine lune, la même empreinte en
quinze minutes sous l'action du rayonnement des étoiles,