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388 LA GRANDE-CLAIRE. sortait la hache couronnée du bonnet de la liberté, elles subirent divers changements, et enfin, dans ces dernières années, elles ont été restaurées par le soin de l'adminis- tration des hospices. (Perret, Église du grand Hôtel-Dieu). Mazade d'Avèze, dans ses Promenades à Lyon, 1810, parle de la Grande-Claire et dit que « c'est un des plus « beaux lieux des environs de Lyon de son temps « elle conservait encore ses bois touffus, ses fraîches « prairies et ses eaux limpides rien n'égale la ri- « chesse et la fertilité du coteau qui règne depuis la « Claire jusqu'à Saint-Rambert. » Plus tard, Fortis, dans son Voyage à Lyon, 1821, donne une description de la Grande-Claire : « Le bois qui environne la maison, se compose de chê- « nés, de hêtres, de tilleuls, grands et vigoureux comme « ceux d'une forêt plantée dans le terrain le plus fertile. « Les eaux d'une source abondante jaillissaient de tous « côtés en jets d'eau. L'on y voyait encore, il y a quel- c ques années, une grande quantité de plantes et de fleurs e « exotiques et plus de cent pieds d'orangers formaient « les restes de la plus belle orangerie qu'il y eût à Lyon. « Ce séjour et l'épais ombrage de ces bois, inspirèrent « plusieurs poètes de cette ville ; ils gravèrent, sur « l'écorce de plusieurs arbres, le nom de Sophie, plu- « sieurs fois répété, avec des inscriptions ; mais, depuis « cinq à six ans, ce parc est devenu l'habitation de per- c sonnes qui l'exploitent comme une ferme, et les vestiges e « de sa splendeur passée disparaissent sous la main du « grossier laboureur. L'on détruit peu à peu cet asyle des « muses; elles ont déjà fui de ces lieux, et cette troupe « de rossignols qui viennent chaque année animer ces « bocages de leurs chants, s'en éloignera bientôt. » (T. 2e, p. 241). D'après cette citation, il paraîtrait qu'en 1821