Revue du Lyonnais » série 3 - n°10 ( 1870 ) » pp.108

108                        CHRONIQUE LOCALE.
Lamartine ; d'autres annotés de la main du grand poète ayant servi à la
composition de son Histoire des Girondins. Il y a des dessins et gravures
de prix.
   « Le catalogue comprend environ 600 numéros, représentant près de
2,000 volumes. >
   — La fête musicale donnée le 10 courant à Neuville avait attiré une
foule immense. L'effet en a été splendide. Défilés, concours, jeux, danses,
feux d'artifice, tout a charmé l'esprit, les oreilles et les yeux.
   Nous donnerons volontiers la recette pour que chaque ville de France
puisse en faire autant ; il suffit simplement d'avoir un organisateur qui ait
du zèle, du goût et de la fortune. Voilà tout et la charmante pelite ville
des bords de la Saône le sait bien.
   —Nous n'en avons pas fini avec les distinctions flatteuses accordées à l'his-
toire si savamment annotée des Ducs de Bourbons par La Mure. Cette année
encore l'Académie des inscriptions vient d'accorder à l'unanimité le second
prix à M. de Chantelauze. Sur 27 votans, il y a eu 27 oui. Ce fait très-
rare a été consigné dans le premier rapport lu ces jours derniers en séance
publique. Il est fâcheux que l'auteur n'ait pu ajouter quelques pages à
son travail ; il eût eu certainement le premier prix, tandis que dans l'état,
il n'avait droit qu'à être maintenu dansle second. Heureusement que l'au-
teur est jeune et ce pramicr pas fait dans la carrière des honneurs fait pres-
sentir le chemin que fera notre cher compatriote
   — Quoique la trompette guerrière vienne de retentir, air connu, il est en-
core des gens inoffensifs qui restent assis toute une soirée devant les touches
d'un piano. Ainsi va le monde : là-bas Mac-Mahon, ici Erhard. A ces heu-
reux mortels nous recommandons les Å“uvres d'un Lyonnais parfaitement
inconnu aujourd'hui, musique charmante d'un compatriote de grand mé-
rite, mais qui annonce et révèle un maître. La, Dinde truffée, polka diplo-
matique, parHarry Willingston, offre un heureux mélange de savoir et de
coloris allemands de verve et de gaieté françaises. Minuit, grande valse, nous
rappelle encore plus par le style les délicieuses compositions d'outre-Rhin,
qu'Hervé et qu'Oflenbach ont si bien fait oublier. S'adresser chez Adrien
Rey pour la musique, à la fée Mystère pour le musicien.
  — Et notre Exposition universelle ? Eh bien! Au milieu de nos bruits de
guerre, les organisateurs delà grande fête pour la pose de la première pierre
de la Galerie des machines se sont consultés et        nous attendons.
                                                         Â. V.

               Lyon, imp. d'Aisis VfNGTRSNIER, diieeteur-géran;.