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                     LES BEAUX-ARTS A LYON.                        433

Silvestre eut un grand succès à la cour de Louis XIV, fut
nommé pensionnaire du roi, et eut logement au Louvre.
Son portrait, fait par Lebrun, a été gravé par Edelynck.
   Thourneysen (1), né àBâle, en'1636,mort en 1718, vint
à Lyon vers l'année 1660. Il y grava trois estampes : 1°Le
portrait de Constantin de Silvecane, conseiller à la cour
des monnaies de Lyon, d'après Blanchet ; 2° l'enfant Jésus
couché sur la paille, d'après le même peintre; 3° le por-
trait, tête demi-nature d'un prieur de l'abbaye de Nan-
tua, Honoré de Longecombe de Peissieu , cette dernière
estampe, grand in-f°, est signée de Lyon. Citons encore
la jolie planche qui représente l'horloge de l'église de
Saint-Jean, elle est datée de 1677 (2). Thourneysen, en
quittant Lyon, alla à la cour de Turin, puis à la cour de
Vienne, et rentra à Bâle en 1699, en passant par Augs-
bourg, où on le trouve en 1697.
   Auprès des graveurs étrangers venus accidentellement
à Lyon, citons les transfuges qui, nés à Lyon, sont allés
exercer leur art loin de la ville natale.
   Benoît Farjat (3), né à Lyon en 1646, alla se fixer à
Eome, où il épousa la fille de Francesco Grimaldi, peintre
paysagiste renommé. Sa gravure, large et moelleuse, est
très-goûtée : il était élève de Guillaume Château.



   (1) Huber Rost, II, 7. — Rappelons que le frontispice de l'Art des
emblèmes, ouvrage du P. Menestrier, a été composé par Blanchet et
gravé, en 1662, par Thourneysen-
   (2) Il y en a un exemplaire dans les cartons de la bibliothèque
Coste. Cette gravure a pour titre : « Description de l'horloge que
MM. les comtes de Lyon ont fait faire dans l'église de Saint-Jean,
l'année 1660. » Sur la seconde marche, qui sert de base à l'horloge, on
lit.- « Cadié delineavit. — J.-J. Thourneysen, sculpsit. 1667. »
    (3) Huber Rost, VII, 327.