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NÉCROLOGIE. 474 en devoir de trouver les moyens mécaniques de mettre les données de M. Somner à profit ; ces moyens je les ai trouvés. Le résultat en est que non-seulement on peut obtenir le mouvement différentiel aussi vite, mais encore plus sûrement qu'en mettant une seule lentille en mouve- ment. Claudet s'intéressait certainement, et avec fruit, à l'art de la photographie ; à peine avait-il résolu un problème que déjà il se replongeait dans l'étude d'un autre. Les re- cherches sur les causes du «relief des figures», dont nous avonsparlé plus haut, le conduisirent peu après à la belle explication que nous avons vue à propos du stéréomo- noscope. S'il est prouvé que l'effet du relief observé sur l'écran de la chambre est produit parla combinaison des deux figures de perspectives différentes, l'une à droite l'autre à gauche de la lentille ; si le même effet de relief est produit par deux photographies de perspectives diver- ses par le stéréoscope, il doit en résulter qu'en réfractant deux épreuves de perspectives différentes sur un fond de verre, grâce à une combinaison qui les fasse coïncider, nous obtiendrons le même effet de relief. Alors le stéréo- monoscope donne un objet en relief provenant dedeuxfigu- resà surface plane; cetobjetest une statued'une symétrie et d'une solidité parfaites,provenant delà combinaison de deux figures prises sur deux perspectives différentes. Ce résultat est non-seulement beau à voir, mais il est encore très-intéressant au point de vue des principes scientifi- ques. Tel était le stéréomonoscope dû à la fertile imagi- nation de Claudet lorsqu'il s'agissait de perfectionner les procédés photographiques et de les rendre plus faciles. Quelquefois Claudet faisait des excursions hors de son domaine favori. C'est ainsi que nous le trouvons devant l'Association britannique (British association), tout oe- s