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                      C^ÊC%0L0GIE




  ANTOINE CLAUDET'

   La science compte ses martyrs, elle aussi; martyrs de
la persécution, quelquefois du dévoûment. De telles vic-
times ne jouissent pas toujours de la juste récompense
due à leur mérite, lors même qu'on les apprécie à leur
valeur.
   Parmi les derniers noms inscrits au triste répertoire
de la mort, il en est un qui mérite une mention spéciale.
Nous avons nommé Claudet, mort le 25 décembre 1867.
   Si nous avons tardé un peu de publier ce mémoire,
l'oubli n'y est pour rien, et ce délai ne sera pas sans
quelque avantage.
   La réputation du photographe s'établit et s'affirme
plus vite que celle du savant. Pourtant c'est surtout ce
dernier que nous honorons en Claudet, et, lorsque la
fièvre de la popularité du photographe sera un peu cal-
mée, nous croyons que l'opinion générale se ralliera à la
nôtre. Ce n'est pas cependant que nous ayons la moindre
intention d'estimer au-dessous de leur valeur, très-réelle,

  (1) Nous avons fait traduire de l'anglais, pour la Revue, la présente
notice, qui fait connaître un Lyonnais dont le souvenir doit rester
comme artiste, comme savant et comme homme de bien. Nous ne
pouvons en dire davantage, Claudet étant notre parent.