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430                LES BEAUX-ARTS A LYON.

 Paris en 4739, est un élève de Germain Audran ; on le
 retrouve dans ce groupe de fins et habiles portraitistes
 graveurs qui ont illustré le règne de Louis XIV et popula-
 risé les œuvres des peintres de l'époque. Pierre Drevet
 devait être surpassé par son fils, qui se. nommait Pierre
 comme lui.
     Mais nous ne remarquons pas que depuis quelque
 temps nous citons des dates qui rappellent des faits du
 dix-huitième siècle ; nous nous oublions au milieu des ar-
 tistes qui, à Paris, ont porté si haut le nom lyonnais, et
 sommes glorieux de voir dans les annales de l'Académie
 de peinture et de sculpture, créée en 1648, tant de pein-
 tres, de sculpteurs et de graveurs issus de notre ville pen-
 dant le dix-septième siècle. L'histoire des beaux-arts à'
 Lyon, que nous venons d'esquisser, prouve que ce succès
 n'était pas accidentel et qu'il doit être considéré comme
 un témoignage d'un goût artistique généralement répandu
 à Lyon. De plus, en examinant les œuvres de ces artistes,
  et en considérant la place qu'ils ont occupée dans l'art
 français, on observera qu'ils n'ont pas acheté le succès
 par l'unique et servile encensement de la mode et des
 idées en'vogue. Tout n'est pas sacrifié à l'emphase théâ-
 trale : on reconnaît l'influence d'études sérieusement ac-
  complies et de méditations sur les conditions vraies de
 l'art. Le Poussin, nous l'avons dit, a puissamment contri-
. bué à maintenir dans ces tendances éclectiques l'école
 lyonnaise. Grâce à lui, la préoccupation d'un dessin cor-
 rect, la haine des exagérations, le culte du vrai, ont été
 souvent les caractères de l'art lyonnais au dix-septième
  siècle.
     Aussi ce siècle doit-il être considéré comme un des plus
  remarquables de l'histoire des beaux-arts. Il n'a pas tout
  d'abord ce caractère de grandeur, parce qu'au début du