Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
394            LA. CAISSE D'ÉPARGNE DE LTON.
d'abord un grand vestibule d'attente pouvant contenir cent
personnes, puis un logement de concierge et les acces-
soires obligés, petite cour et entrepôts.
   Un bel escalier à double rampe, d'un effet monumental,
s'ouvre au fond du vestibule, au milieu d'un péristyle com-
posé de deux colonnes ioniques et dessert la circulation
montante et descendante des déposants qui se rendent
aux grands bureaux du premier étage.
   Sur le premier palier est une inscription commémorative
et de la Caisse et de la fondation de l'hôtel.
   Les bureaux du premier étage sont vastes et largement
éclairés par cinq grandes fenêtres regardant au matin. Des
couloirs ont été ménagés de telle sorte que chaque visi-
teur peut circuler facilement et se présenter à son tour,
et sans embarras, devant les directeurs, les administra-
teurs ouïes autres personnes chargées des services.
   Le deuxième étage est consacré à la salle du Conseil. Sa
décoration est simple, sévère et pourtant digne des citoyens
honorables et dévoués qui viennent, avec tant de zèle, con-
sacrer à une mission d'abnégation, un temps pris sur leurs
affaires ou leurs loisirs.
   Le surplus de l'étage et le troisième sont affectés au lo-
gement de l'Agent-général qui est en même temps gardien
et caissier. Tout, dans l'ameublement et la décoration,
rappelle ou indique une administration paternelle, éco-
nome, sans exclusion du confortable nécessaire à la di-
gnité.
   Toute l'ornementation, tout le luxe de l'œuvre ont été
concentrés sur la porte d'entrée, beau travail, qui n'a eu
qu'un tort, c'est d'avoir été exécuté avec un réalisme exu-
bérant. Si l'exécution matérielle est digne d'un maître,
la pensée est obscure, et jamais un homme du peuple ne
la comprendra. On a voulu symboliser les Vertus qui con-
duisent à la Caisse d'épargne et on a représenté, à droite,
une femme, aux allures fortes et viriles, le torse nu et une
draperie sur les genoux, c'est le Travail ; on a pensé qu'une