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346                          POÉSIE.
         C'étaient grands magistrats et savants et poètes ;
      Gens defhautes vertus, — ou de douées conquêtes.
      Ils avaient nom Scrvan, Expilly, —puis Bernard.
      C'étaient preux chevaliers : — les Gordes,—les Bayard...
      C'étaient cent autres noms, royalement célèbres ;
      Beaux noms, que leur éclat préserve des ténèbres >  ,
      Condillac et Mably, — Servien, — Vaucanson
      Qui fit à son Auteur dire douce chanson.
      C'était vous, ô Mounier ! — c'était vous, ô Barnave !
      A la noble parole, au cœur loyal et brave.


         Etmaintenant, c'est vousReynaud,—Ponsard,~~Augier..!
      Vous de Valence enfant fraîche muse Souchier !
      « J'en passe et des meilleurs ! » —Dans ma riehe province,
      De toutes les grandeurs on trouve lots de prince. ...


                               VI.


             Mais que pourrais-je dire, moi,
          Vieille et vieillie en tant d'orages ?
          Que pourrais-je dire de toi,
          O ma province aux riches plages ?
          Je laisse aux luths plus gracieux
          Des troubadours pleins de jeunesse,
          Aux accents si délicieux,
          Le soin de chanter la richesse
          De tes plaines aux moissons d'or ;
          De tes coteaux aux frais pacages,
          De tes monts au front de Thabor,
          De tes fleuves aux doux rivages ;
          Puis, de tes valeureux enfants,
          Preux chevaliers, — savants, — poètes,
          Tous, des longs âges triomphants,
          Et nous conviant à leurs fêtes.