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                         POÉSIE.



                           IV.

        Mais c'est pour toi, Grenoble, ô reine !
     Que j'avais repris mes chansons,
     De ma flûte essayant les sons,
     Je voulais oublier ma peine,
     En disant bien bas, à mon soir,
     Tout ce que j'aime en ta vallée,
     De grâce et de parfums comblée,
     Comme un élégant encensoir.
Cependant mon regard, volant de cime en rime,
Avec amour bientôt couvrit mon Dauphiné,
Alors j'aurais voulu que, sur ma flûte infinis',
En accents inspirés, un cliant doux et sublime,
Pour ma belle province eût soudain résonné.
        Mais, ias ! ma main tremblante
        Point n'incline à sa loi
        La flûte frémissante,
        Car je suis vieille, moi... !


    O mon Dauphiné magnifique !
    En un silencieux cantique,
    Mon cœur rend grâce au Dieu des cieux,
    Qui t'a fait grand, beau, gracieux !
    Et, tels qu'étoiles, dans l'espace,
    Pour fils te donna tant de preux,
    Nobles de cœur comme de race,
    Au combat toujours valeureux-,
    Dont le temps burina la trace


                           V.      '


 Mais ici, de leurs faits que puis-je raconter?
Mon luth n'est point appris à se faire écouter....