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310 ÉTUDE SUR LE PATOIS LYONNAIS. Lo merlo siffle illô, et, dinla grand bruïri, Dijà l'avigli mode à la quaïta d'où mier : 0 dirit que din l'air saiquna grand preïri S'élève de la terra et remontaïse ou cier. Un doux vint folliaret la jarmô io vardura ; Son sofflo anime tôt, lo mondo se fa biau ; A l'homo de chantô l'hymmo de la natura ; Plantons, plantons lo mai, chantons lo renoviau. La suivante est la reproduction, à quelques variantes près, d'une vieille chanson naïve avec sa moralité obli- gée. Comme dans la précédente, c'est le coryphée qui fait le récit et, après un ou deux couplets le chœur reprend le refrain. AIR DIT DES Comédiens (Béranger :) Viens parmi nous qui brillons de jeunesse... Filli qu'où boï laisse abadô (I) sa chura, Det pindre gorda, o y a de loups garous ; Se méfié d'ousaï, delà fraïchura, Et se garô d'où chant dous rossigoous. Vest-ce qu'apprenit Simnna la quiriousa , Par s'être unjor attardé par los boïs, Avoï un gôs à la mina trompousa, Que gli disiet de sa plus douci voix : Vaiqua la net, viens ma jolia bargiri, Viri te chure et tochi tos moutons ; Prinds lo vioulet (2) lo long de la reviri, In devisant no nos intornarons. (1) Andare a bado, aller au hasard, à l'abandon. (2) Vioulet, violarium, sentier parsemé do vioieltcs à travers L#< prés.