page suivante »
214 ÉTUDE SUR LES TABLES CLAUDIKNNES.
« parvint au trône qu'il occupa d'une façon glorieuse et
« utile pour le bien de l'Etat.
« Tacite, qui a travaillé aussi sur des pièces d'archives,
« nous a laissé un abrégé du discours de l'empereur en-
te tièrement conforme au texte officiel de Lyon.
« Après avoir rappelé les souvenirs de l'histoire pri-
« mitive de Rome, nous pouvons écouter , continue
« M. Beulé, la description de Noël des Vergers :
« Un personnage nu, portant une longue barbe, dans
« une attitude tranquille, présente ses deux mains liées
< au poignet par une courroie. Devant lui, un autre
'
« homme, également nu et portant aussi la barbe, coupe
« les liens avec une épée ; chacun de ces personnages,
« qui forment un groupe distinct à l'extrémité du tableau,
« porte le nom d'un des chefs étrusques désignés par
« Claude dans sa harangue. Celui qui délivre son compa-
« gnon s'appelle Mastarna; le prisonnier si heureuse-
« ment délivré porte inscrit au-dessus de la tête le
« nom de Caeles Vibenna (1). N'est-il pas naturel de voir
« dans la peinture de Vulci la représentation d'un des
" traits qui consacrent la fraternité d'armes des deux
« chefs ? Cseles Vibenna a succombé dans une des entre-
« prises aventureuses de sa vie de condottiere et il est
« emmené prisonnier, lorsque son ami, surprenant ceux
» qui le gardent, coupe ses liens pendant que ses compa-
« gnons le vengent en égorgeant les vainqueurs »
« Ainsi l'archéologie vient confirmer d'une manière
« éclatante le témoignage jusqu'alors unique de
« Claude (2). »
(1) CaitelVipinas.
(2) Beulé, L'Elrurie et les Etrusques, de M Noël des Vergers,
p. 44 et 45.