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 206        ÉTUDE SUR LES TABLES CLAUDIENNES.

nulle autre n'a été aussi promptement terminée que la
guerre contre les Gaulois. Depuis ce temps, la paix a été
solide et constante. Croyez-moi donc, pères conscrits,
consommons cette union de deux peuples qui ont des
mœurs, des arts, des alliances communes ; qu'ils nous
apportent leur or plutôt que d'en jouir seuls dans leurs
provinces. Ce qu'on croit le plus ancien a été nouveau :
Rome prit d'abord ses magistrats parmi les patriciens,
puis indistinctememt dans le peuple, puis chez les Latins,
puis enfin parmi les autres peuples d'Italie. Ceci devien-
dra ancien à son tour, et ce que nous défendons par
des exemples en aura quelque jour l'autorité. »


   Nous allons maintenant, appuyé sur une base solide,
prendre les choses où les pose l'auteur des Annales, nous
voulons dire la réclamation faite par les principaux
d'entre les habitants de la Gaule chevelue d'avoir dans
Rome le droit de parvenir aux honneurs, jus adipiscen-
dorum in urbe honorum et l'opposition violente que cette
demande rencontrait dans le Sénat. C'est à cette oppo-
sition que s'adresse l'empereur,
   Malheureusement, le discours des Tables n'est pas
complet, mais l'extrait donné par Tacite supplée à ce qui
manque. Nous recourrons à cet extrait toutes les fois
qu'il nous semblera nécessaire au développement de la
pensée impériale. Néanmoins, il y a des parties où ce
recours est impossible. Ainsi, nous ne trouvons, dans les
Annales, rien qui puisse combler une lacune initiale des
Tables ou, pour mieux dire, de la table à deux colonnes
que nous possédons et qui est bien certainement la pre-
mière. Il a dû exister deux tables ; c'est la secoade qui
n'a pas été retrouvée. De la première même il ne reste