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200         ÉTUDE SUR LES TABLES CLACDIEflNES.
la forme du style; puis, au moyen de cette analyse, arri-
ver à connaître la politique qui dirigeait l'empereur, le
genre d'écrire qui lui était propre.
   Le texte des Tables a donné lieu à de nombreux tra-
vaux d'érudition. M. Monfalcon les a résumés dans une
monographie remarquable ; M. Martin-Daussigny vient
de compléter l'inscription d'une façon aussi heureuse
qu'inattendue. La sagacité si éprouvée du savant conser-
vateur des musées de Lyon lui a fait découvrir, sous une
couche de plâtre et de terre, mêlée à de l'oxyde de cuivre,
les lettres terminales d'un certain nombre de lignes, let-
tres échappées à la vue des interprètes, ses prédécesseurs.
 Voici ce texte si laborieusement épuré. (Voir la.planche
 ci-contre.) Nous reproduisons l'excellente traduction de
 M. Monfalcon.

                    Première colonne.



   « A la vérité, je prévois l'objection qui, se présentant
 à la pensée de tous, me sera la première opposée... Mais
ne vous révoltei pas contre la proposition que je fais, et
ne la considérez point comme une nouveauté dangereuse.
Voyez plutôt combien de changements ont eu lieu dans
cette cité, et combien, dès l'origine, les formes et l'état
de notre république ont varié. Des rois ont gouverné cette
ville autrefois ; il ne leur est point arrivé cependant de
transmettre le pouvoir à des successeurs dans leurs famil-
les : d'autres sont venus de dehors, quelques-uns furent
étrangers. Après Romulus régna Numa, venant du pays
des Sabins, notre voisin sans doute, mais étranger ce-
pendant, de même que Tarquin l'ancien, successeur d'An-
cus Marcius, né d'une mère noble, mais que sa pauvreté